Un Grand Tour

Blog du tour du monde d'Axel & Aurélie

lundi 16 avril 2012

Orphelinat, Vie dans les villages 10-16/04/2012

Lieu : National Highway 3, Cambodge
Nous vous donnons enfin des nouvelles après une longue absence. Nous étions en pleine campagne cambodgienne sans wifi nous empêchant de vous donner des news. Nous avons vécu plein de choses formidables.

Commençons par l’orphelinat, qui est plus un centre d’accueil pour enfants en difficulté que réellement un orphelinat. Mr Kim qui a créé cette structure il y à 3 mois (après avoir travaillé plusieurs années dans des ONG) pour aider certains enfants et permettre un accès gratuit à l’école pour les enfants issus de familles pauvres et peu cher pour les autres.


Il héberge ses quatre enfants et dix autres orphelins ou enfants issus de familles en difficulté : parents trop pauvres (faisant alors travailler les enfants au lieu de les envoyer à l’école) ou s’occupant mal de leurs enfants (violence, alcool…). La journée il propose des cours d’anglais dans ses locaux pour près de 200 enfants des alentours. 

Une année de scolarité coute moins de 10$ mais c’est déjà cher pour certaines familles. Les familles très pauvres ont des cartes données par le gouvernement qui leur permettent de ne pas payer l’école. 

   

Mr Kim garde les enfants mais les renvoit chez eux de temps en temps, comme pour les fêtes de nouvel an. Sans les enfants dans les pattes les parents peuvent se concentrer sur leur travail aux champs, le commerce ou à la fabrication d’une maison et lorsque leur situation s’améliore, les enfants retournent avec eux.

      

Mr Kim n’en est qu’au début de son projet et il voudrait dispenser des cours d’agriculture et éduquer les parents par le biais des enfants. Dans les environs, par le passé, il a déjà aidé beaucoup de familles les poussant à être autosuffisants en nourriture, à recueillir l’eau de pluie, …

Comme dit précédemment c’était le nouvel an Khmer (Cambodgien) il n’y avait personne à l’orphelinat, nous avons donc commencé par faire un grand nettoyage… l’endroit en avait bien besoin ! Il faut donc balayer avec les mini-balais, remplir avec l’eau du puits la réserve qui sert pour laver le sol et se doucher, chasser les araignées du plafond, ranger les livres…


Pendant ce temps, Mr Kim nous aide et passe beaucoup de temps sur internet pour essayer de trouver de nouveaux volontaires pour l’aider. A ce propos, l’orphelinat est à la recherche de volontaires pour plusieurs choses. Si vous passez par là, même pour quelques jours, vous pouvez venir aider. Ils ne vous demanderont jamais d’argent, donc si vous n’avez que du temps à donner n’hésitez pas. Si vous avez un peu d’argent vous pourrez comme nous le faisons payer quelques unes des dépenses journalières comme du crédit internet, une bombonne d’eau, du matériel…

A propos de dépenses, dès l’arrivée dans le centre, nous avons réalisé le vrai coût des choses pour les locaux qui ne vivent pas comme des touristes. Déjà que pour nous, dans les zones touristiques la vie n’est pas chère, ici tout est au moins moitié prix et c’est parfois beaucoup pour des familles où les parents gagnent 40$ à 80$ par mois. Par exemple pour une bouteille d’eau (1,5L) nous payions habituellement 0,50$ mais ici 20L coûtent 1$, mais la plupart des gens boivent l’eau du puits sans la filtrer et s’exposent donc aux maladies.

Après 2 jours de nettoyage, nous partons pour le village où sont les enfants. C’est à 20km de l’orphelinat, au milieu des champs de riz arides. En effet, ici, ils ne cultivent que le riz à la saison des pluies.

 

Nous passons notre première journée et nuit chez l’oncle de deux orphelins de Mr Kim : Phhon et Saran. Ils vivent sous sa tutelle depuis qu’ils ont 10 ans, et ne connaissent qu’approximativement leurs âges (18 et 20ans) car n’ont pas de certificats de naissance. Toute la famille, leur oncle, sa femme, ses 2 filles, 3 fils et une petite fille, nous accueillent avec une hospitalité d’une extrême gentillesse. Nous redécouvrons avec eux différents types de mangues et buvons plein de jus de coco des noix toutes fraiches cueillies dans l’arbre pour nous. A propos, il fait tellement chaud que même le lait de coco n’est pas frais dans la noix !

     

Axel passe un peu de temps à aider à réparer un vélo et fabrique des échasses en bambou. Nous fabriquons aussi des balles de jonglage pour qu’Aurélie dispense aux enfants les cours reçus de Tofo.



Nous découvrons la danse traditionnelle Khmer, tout le monde tourne en marchant doucement autour d’un plot central (piquet, pot de fleurs ou table) en agitant les mains et le corps de façon plus ou moins vigoureuse.
       

Nous passons aussi une après-midi à la pendaison de crémaillère d’une cousine : nourriture, bière et vin de riz nous sont généreusement offerts. Tout le monde veut trinquer avec nous et nous devons souvent faire semblant de boire pour ne pas finir saouls !


Le maire du village nous pose plein de questions sur la vie en France : comment se passent les mariages, les fêtes, le temps qu’il fait… 


Il faut savoir que dans le village où nous sommes (environ 650 habitants) ils reçoivent rarement des visiteurs comme nous. Certains n’ont même jamais vu de « blancs » et sont intrigués par nos nez… qu’ils trouvent très grands. Ils vivent au milieu des rizières, la population est très pauvre, les maisons sont espacées de plusieurs centaines de mètres et les chemins sont rudimentaires, parfois, il faut marcher sur les monticules de terre qui délimitent les carrés de rizières. Ils ne vivent que de ce qu’ils récoltent et peuvent vendre. 

      
(à droite) Matériel pour piler le riz en farine pour les nouilles

Nous assistons aussi à une cérémonie pour le grand père dècédé de Saran.


Les maisons sont très simples, souvent une grande cabane en bois sur pilotis, sans chambre. Ils (et nous aussi du coup) dorment sur des nattes de paille (comme celles utilisées pour aller à la plage) à même le sol en bois de la cabane ou sur des lits fait de bambou. Ils utilisent souvent des moustiquaires et nous installons toujours la nôtre. Il n’y a pas trop de moustiques, Axel s’est fait piquer 3 fois et Aurélie au moins 90 fois !

    

Nous apprenons à vivre simplement : cuisiner par terre, manger assis, se doucher habillé en plein milieu de la cour avec l’eau de pluie et aller aux toilettes là où on peut. En effet, ici, avoir des toilettes semble un concept tout à fait étranger. Tout le monde fait où il veut… les enfants vont au plus simple, c’est-à-dire là où le besoin se fait sentir, à deux mètres d’où on mange.

   

Une variante : les toilettes au dessus de l’eau dans une cabane de bambou très instable.

 
Toilettes au-dessus de l'eau      -       La "douche"

Nous accompagnons Phhon et Saran chez un autre oncle à 1h30 de route en moto, à trois comme d’habitude, où nous rencontrons encore une grande famille.

    

Nous passons la soirée avec eux et allons même vite fait dans une fête foraine, faire un tour éclair de « grande roue ».

  

  

Il y a la fête partout pour le nouvel an, surtout dans les pagodes (temples) où les moines organisent des jeux et des danses. C’est étonnant de voir ces lieux de cultes accueillir des « booms » pendant les fêtes.


Le dernier jour des fêtes, nous assistons à une cérémonie de dons aux moines, tous les habitants se sont mis sur leur 31 pour donner aux moines un peu de riz et d’argent.



Notre séjour dans les familles s’achève et nous rentrons à l’orphelinat afin d'être prêts pour la rentrée des classes.

1 commentaire:

  1. les videos me fait souvenir la vie de ma campagne d'origine.

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